Le cinéma de Tietie007.

Le cinéma de Tietie007.

C'ERA UNA VOLTA SERGIO LEONE.

 

En 1964, alors que les Cheyennes de John Ford et La charge de la 8eme brigade, de Raoul Walsh portaient haut le western classique américain, d'Italie, un OVNI cinématographique sortait dans les salles, Pour une poignée de dollars, d'un certain Bob Robertson avec un acteur quasi inconnu, Clint Eastwood

 


 

Le film eut tant de succès, que deux autres opus sortirent par la suite, Pour quelques dollars de plus et le cultissime "Le bon, la brute et le truand", qui donna lieu à la fameuse "trilogie du dollar". Dès le premier opus, le style cinématographique léonien se fixait et se caractérisait par une nouvelle grammaire esthétique par :

- l'utilisation de gros plan, sur les visages, mais aussi sur d'autres éléments du corps (les mains) ou des attributs vestimentaires (les bottes).

- les plan-séquences et les vues en plongée ou en contre-plongée.

mais elle s'illustrait aussi par l'omniprésence de la musique, élément essentiel dans la philosophie léonienne, avare de dialogues, qu'il remettait au cœur de l'œuvre cinématographique alors que jusque là, les BO musicale n'avait de fonction que décorative. Pour Sergio, la musique (ou les bruits) devait remplacer les dialogues, reflétant l'âme d'un personnage ou l'ambiance d'une scène et il la faisait composer, par Ennio Morricone, avant même de commencer le tournage de ses films !!  La scène d'ouverture d'Il était une fois dans l'Ouest est, à ce titre, édifiante, avec près de 10 minutes presque sans un seul dialogue !

 


 

Car la Masterpiece du cinéaste romain fut bien C'era una volta il West, film qui est resté visible en salle, pendant plus de 10 ans, à Paris.

 


 

Ce nouveau western, sortit en 1969, inaugurait une nouvelle trilogie, narrant la geste américaine, avec un style léonien qui allait mûrir, se densifier, plongeant le spectateur dans les obsessions du cinéaste. Dans ce premier opus, Leone traite le thème de la cupidité des hommes, mus par l'appât du gain, qui avait été largement abordé dans sa "trilogie du dollar", mais y rajoute aussi le thème de la vengeance, avec des effets de flash back qui, désormais, caractériseront sa narration. Cette profondeur mémorielle, dilatant l'horizon temporel de ses films, nous les retrouverons dans Il était une fois la Révolution et Il était une fois en Amérique.

Dans Giu, la Testa, ou Duck, you sucker, curieux titres italien et anglais, 

 


 

Leone nous replonge dans le passé des personnages, filant la métaphore sur la trahison des hommes en politique, notamment chez les révolutionnaires, héros de la lutte des classes qui peuvent composer avec le pouvoir pour sauver leur vie, vision désabusée de la nature humaine qui transpire dans tous les films du cinéaste italien. Ce rapport avec le passé fut porté à incandescence, dans son dernier opus, Il était une fois en Amérique,

 


 

ou outre le cynisme et la cupidité des hommes, thème léonien par excellence, se déploie une nostalgie de l'enfance, paradis perdu pour des adultes rongés par le pouvoir et l'argent, qui transparaît dans cette scène :

 


 

Pour en savoir plus sur le grand Sergio, vous pouvez regarder cet excellent documentaire, rempli d'anecdotes savoureuses :

 


 

 



02/09/2017
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