Le cinéma de Tietie007.

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HORREUR


VENDREDI 13 : JASON VOUS SALUE BIEN.

 

En 1980, Sean Cunningham sortait Vendredi 13, un film d'horreur qui mettait en scène un tueur au masque de hockey, qui massacrait une joyeuse bande de jeunes drilles dans un camp de vacances abandonné près de Crytal Lake.

 


 

Ce premier "slasher" sans prétention, avec un budget de 500 000 $, allait faire un tel carton au Box Office, rapportant près de 60 millions de $, qu'on allait revoir ce brave Jason, mort-vivant psychopathe, dans 10 nouveaux films , le consacrant, avec Freddy Krueger et Leatherface comme l'un des tueurs les plus effrayants du grand écran !

En 2003, d'ailleurs, Ronny Yu a la bonne idée d'opposer Freddy contre Jason,

 


 

idée à priori folklorique, rappelant les affrontements kitschissime entre King-Kong et Godzilla,mais aboutissant, certainement, au meilleur opus de la série !

En 2009, Marcus Nispel, qui avait déjà magnifiquement revisité Massacre  à la Tronçonneuse,remit le couvert avec Jason Vorhees, en faisant le remake du premier opus de 1980. L'exercice est périlleux car le scénario du film tient sur un feuille de papier à cigarette et le risque est de lasser rapidement le spectateur. Mais le brio du réalisateur allemand, qui excelle dans la photographie et les jeux de lumière, fait que ce nouveau Vendredi 13 est plutôt réussi, avec un Jason toujours aussi effrayant !

 


 

Un petit QUIZZ sur les tueurs au cinéma avant de regarder le top ten des méfaits de Jason !

 


 

 

 

 


13/01/2017
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ET LEATHERFACE TERRORISA LA FRANCE !

 

En 1974, le jeune réalisateur américain Tobe Hooper sortait Massacre à la Tronçonneuse, narrant les périples macabres d'une famille de consanguins, bouchers au chômage, dont le passe temps favori est de kidnapper des automobilistes perdus, pour les dépecer, dans cette Amérique profonde ! Le héros familial, Leatherface, dont le joujou favori est une tronçonneuse pétaradante, colosse hirsute et crasseux, s'inspire directement du tueur en série Ed Gein, paysan autiste, qui assassinait et dépeçait dans sa ferme des jeunes femmes et fabriquait des masques de peau humaine, pratique à laquelle se livre notre apprenti boucher-bûcheron d'où son surnom, "Leatherface", face de cuir !

 


Le film fut interdit de projection en France jusqu'en 1982, ce qui fait sourire, aujourd'hui, en regardant le film, et qui évoque une époque révolue où la censure existait vraiment. Car l'opus de Hooper est plus suggestif que démonstratif, plus érotique que pornographique, la violence crue n'étant jamais filmé mais toujours suggérée, très loin des standards horrifiques d'aujourd'hui, où on découpe, brise, décapite, dans la joie et l'allégresse, la violence extrême montrée désamorçant le potentiel émotionnel de cette dernière. Hooper narre son histoire avec une image vilaine accompagnée d'une musique stridente, filmant cette famille de psychopathe jouée par des acteurs hideux, et le coup de génie du réalisateur c'est d'avoir fait coïncider l'horreur de l'histoire à la laideur de la forme, laissant le spectateur face un objet non identifié, qui rompait avec les standards horrifiques de l'époque !

Surtout, Hooper renverse le paradigme du antihéros des films d'horreur, tapi dans les sombres villes, prenant le visage d'un sérial killer bostonien, terrorisant les citadins, némésis peu reluisante d'une modernité triomphante qui s'inscrivait dans les mégalopoles occidentales. Car ici, l'horreur se loge dans l'Amérique profonde, dans ces villes fantômes victimes de leur isolement,  de la crise, des délocalisations, espace marginalisé et délaissé par les pouvoirs publics, où se cache les nouveaux barbares, des anciens prolétaires au chômage qui moisissent dans leur jus délétère,  produits monstrueux d'une tradition oubliée et d'une modernité avortée !

C'est cette Amérique rurale, loin des lumières de la ville, qui inquiète, suspecte de pratiques consanguines et d'obscurantisme diabolique, c'est ce changement de paradigme qui produit un certain malaise chez le spectateur, confronté à cette campagne déglinguée et folle, loin de l'image d'Epinal du bon campagnard qui vit au rythme des saisons, dans un cadre paradisiaque. 

C'est peut-être pour cela que la France, encore très rurale, a censuré ce film pendant 8 ans, pas à cause d'une extrême violence qui n'est jamais montrée, mais parce que la ruralité apparaît scandaleuse !

 


 

 


30/05/2015
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